Fabienne : quel était ton besoin ? Comment t’est venue l’idée de passer par un service civique ?
Je ne savais pas que cela était possible. La candidature spontanée de Camille a précipité les choses. C’était une réelle opportunité pour l’organisation d’un hackathon sur le covoiturage du quotidien confiée par le ministère. Ce challenge s’adressant au grand public, il nous semblait intéressant de bénéficier de l’appui de Camille pour expliquer le covoiturage et plus globalement la mobilité de manière pédagogique.
Fabienne : est-ce compliqué à mettre en place ? Comment ça s’est passé concrètement ?
Compliqué pas vraiment, mais cela a été un peu plus long que prévu. Nous avons demandé un avenant à l’agrément du ministère pour ajouter le domaine de la mobilité dans les missions agréées « service civique ».
Sept mois se sont écoulés entre la volonté d’accueillir Camille en service civique et le démarrage de son contrat.
Un travail d’équipes (DREAL – services centraux – DRDJSCS) sur la démarche à suivre a fait aboutir le dossier.
Camille : quelles ont été tes missions ?
Mes missions ont porté sur la communication et la sensibilisation du grand public au sujet de la mobilité durable. Au-delà du Hackathon sur le covoiturage du quotidien en Gironde j’ai travaillé sur la sensibilisation de la pratique vélo pour les agents d’État (maquettes et fiches pratique).
Fabienne et Camille : le contrat a démarré en même temps que le début du confinement, comment ça s’est passé ?
Fabienne
Camille a commencé sa mission la veille du confinement. Heureusement, nous nous étions vues le vendredi précédent pour caler certains points avant son arrivée.
Camille a dès le début été intégrée à l’équipe du département mobilité infrastructures transport, et au service. Nous avons rapidement mis en place un outil de partage des dossiers pour pouvoir échanger au maximum sur les documents qu’elle produisait.
Nous faisions des points téléphoniques très réguliers, des réunions en visio-conférences…
Camille
J’ai directement été mise en confiance par tous les membres de l’équipe qui ont su m’expliquer les sujets et m’envoyer de la documentation. Les outils mis en place ont créé une véritable dynamique de groupe.
Fabienne et Camille : comment définiriez-vous l’expérience en une ou deux phrases ?
Fabienne
Au-delà des missions confiées à Camille, j’ai trouvé enrichissant de pouvoir échanger sur mon domaine de travail, la mobilité, ses enjeux, en les raccrochant à notre quotidien en tant que citoyen. Et Camille est une personne très impliquée, très curieuse et pleine d’initiatives.
Camille
Je dirai que c’est une expérience unique dans le sens où elle n’est possible qu’une fois et que son format est atypique. Elle se veut également altruiste puisque l’engagement représente un service envers la communauté, sur des sujets qui touchent chacun dans son quotidien.
Fabienne : recommandes-tu à tes pairs le recrutement d’un service civique ? Pourquoi ?
Oui. Cela nous sort de notre quotidien dans la mesure où le volontaire a une lecture et une approche de notre domaine et de notre environnement de travail extérieure, nouvelle.
En tant que tutrice, j’ai participé à des formations obligatoires sur l’accueil de volontaires en service civique et le rôle de tuteur, avec des personnes qui travaillent dans tout autre domaine que moi (gendarmerie, club de sport, école…). On nous a bien expliqué qu’accueillir un volontaire en service civique n’est pas soumis aux mêmes conditions d’accueil qu’un stagiaire. C’est un engagement citoyen. On ne doit pas le recruter par rapport à des compétences particulières mais par rapport à une motivation. Et je dois dire qu’avec Camille, les termes motivation, esprit d’initiatives, engagement avaient tout leur sens.
Camille : as-tu un étonnement à nous faire partager ?
Pas un étonnement mais plus donner des conseils sur le service civique :
Les avantages du service civique sont nombreux ainsi que la reconnaissance
Des milliers de postes sont dorénavant disponibles dans divers domaines, à consulter sur l’agence Service Civique.
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